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L'école Maria Mater, située à proximité de Sophia Antipolis, reçoit de nombreuses familles non-francophones. Nous
accueillons ces familles au sein de notre école comme un enrichissement et une ouverture sur d'autres cultures.
Lors de leur entrée à l'école maternelle, certains enfants ont des difficultés à s’exprimer. Ils parlent normalement à la maison dans leur langue d'origine mais ne s'expriment pas dans le cadre scolaire. Quelques-uns communiquent avec leurs pairs dans leur langue maternelle, d'autres restent passifs. Ils peuvent ne pas adresser la parole à l'enseignant pendant des mois. Ils se retrouvent dans un monde étranger, voire hostile lorsqu'ils sont à l'école.
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Comment, dans ces conditions, prendre du plaisir à venir à l'école ?
I/ L’accueil de ces enfants : une maman ressource anglophone sur la première période de l'année. Si ces enfants sont en difficulté à l'école, c'est qu'ils ne peuvent faire de lien entre le monde de l'école et celui de la maison car les pratiques langagières au sein de la famille sont différentes de celles du milieu scolaire. Nous devons les aider à installer ce lien. Notre hypothèse est que si l'enfant est reconnu dans son identité culturelle, il participera plus volontiers, plus spontanément et plus aisément aux activités proposées en classe, et les résultats scolaires suivront.
Le projet a été mis en place par l'équipe pédagogique dans la classe de petite section d'école maternelle. Il s'agit de permettre à l'enfant de trouver à l'école un adulte de même langue et de même culture que lui.
L'objectif principal de l'action s'adresse en priorité aux enfants de deux et trois ans arrivant pour la première fois à l'école. C'est surtout lors des premiers jours de scolarisation que des interventions sont utiles. Après deux mois de présence dans les classes, la présence d'une " maman ressource " pour aider à l'intégration n'est plus une nécessité. Puis pour permettre un envol et un apprentissage de l'autonomie de ces enfants, les enseignantes s'orientent vers une demande d'aide uniquement lors d'activités spécifiques (lecture d'histoires, reformulation de consignes).
II/ L’apprentissage de la langue française. 1) Ateliers de comptines, jeux de doigts, marionnettes. Les enseignantes de maternelles s’efforcent de familiariser peu à peu leurs élèves non-francophones à la langue française à travers certaines activités pédagogiques complémentaires, telles que des comptines, des jeux de doigts, les marionnettes. Les enseignants prévoient au moins une séance spécifique de français par semaine pour ces enfants. Les élèves s’imprègnent peu à peu de structures syntaxiques ciblées, de vocabulaire, de la prononciation correcte des phonèmes du français. 2) Prise en charge par notre classe « coup de pouce » (RA). Anne-Claire Brière, notre enseignante spécialisée, prend ces enfants non-francophones de MS et de GS, pendant les heures d'école, en petit groupe, afin de leur permettre de renforcer l’apprentissage la langue française.
3) Dans le cadre scolaire français classique Les enfants non-francophones évoluent au milieu d’enfants et d’enseignants de langue française. Ils apprennent alors naturellement le français que ce soit : dans la cour, avec les autres enfants, dans la classe, en écoutant les autres, lors de séances d'enseignement proposées à tous, au travers de comptines et poésies, en situations conversationnelles. |